Quand tu regardes autour de toi dans les vitrines, les pubs, les feeds Instagram ou même les séries quelle image de la femme te saute aux yeux ? Souvent, une silhouette parfaitement lisse, un corps allongé, mis en valeur par des vêtements moulants, des poses étudiées… Une féminité pensée pour être désirée, et non pas pour être respectée. Et si je te disais qu’on peut proposer autre chose ? Qu’il est urgent de le faire ?
Une féminité souvent racontée à travers le prisme du désir masculin
Depuis l’adolescence, tu as sans doute senti cette pression : il faut être jolie, séduisante, attirante pour les autres. Pour être aimée. Pour être vue. Et cette idée, elle ne vient pas de nulle part. La majorité des récits que l’on consomme (films, romans, publicités, même les conseils mode) mettent en avant une féminité sexualisée, souvent caricaturée. Peu nombreux sont les exemples de femmes à la fois puissantes, douces, libres, modestes, sans pour autant effacées.
Moi aussi, j’ai grandi avec ces injonctions. Un jour, je me suis demandé : pourquoi ne montre-t-on presque jamais une femme belle sans la surexposée ? Élégante sans la dévoilée ? Affirmée sans la sexualisée ?
Reprendre la parole, autrement
Si ces récits sont si peu nombreux, c’est parce qu’ils sont rarement écrits par celles qui les vivent. C’est parce que pendant longtemps, on ne nous a pas laissé l’espace de les écrire. Aujourd’hui, j’ai décidé de le faire avec Maison Yuna. De tisser un autre récit, qui ne nie pas la féminité mais qui la célèbre autrement : avec pudeur, profondeur et liberté.
Je crois qu’on peut être puissante en étant discrète. Que la douceur n’est pas un manque de caractère. Et que s’habiller avec pudeur, ce n’est pas se cacher : c’est choisir ce que tu montres, à qui, et pourquoi.
La pudeur comme posture politique
Choisir des vêtements amples, couvrants, confortables… ce n’est pas juste un choix esthétique. C’est parfois une manière de dire je suis là pour moi. Je ne suis pas un objet de consommation. Je suis une femme libre, connectée à mes convictions, à mes valeurs. Et ce choix, n’est pas toujours compris.
Il arrive qu’on te dise que tu es “trop couverte”, “pas assez féminine”, ou même “ringarde”. Mais en réalité, tu es peut-être simplement en train de reprendre la maîtrise de ton image. De t’affirmer sans te conformer.
Je vois dans la pudeur une forme de radicalité : celle qui ne crie pas mais qui dérange, parce qu’elle ne cherche pas à séduire selon les règles habituelles.
Le vêtement comme langage
Tu le sais : on t’observe avant même que tu ne parles. Ton allure, ton style, envoient des messages. Ce que tu portes dit souvent plus que ce que tu dis. Alors pourquoi ne pas choisir des vêtements qui racontent ton histoire pas celle qu’on attend de toi, mais celle que tu écris ?
C’est exactement pour ça que j’ai créé Maison Yuna. Pour que tu puisses te sentir belle sans avoir à te dévoiler. Pour t’aider à construire un style fidèle à qui tu es vraiment pas à l’image qu’on voudrait que tu renvoies.
Je conçois mes vêtements comme des refuges. Des alliés du quotidien. Des pièces élégantes mais confortables, qui respectent ton corps, ta foi, ton rythme de vie.
Tu n’es pas seule à ressentir ce malaise
Si tu ressens ce tiraillement entre l’envie d’être toi-même et la peur de ne pas être “dans le moule” sache que tu n’es pas seule. Beaucoup de femmes vivent ce décalage. Beaucoup cherchent une autre voie, sans trop savoir par où commencer. Elles ne veulent plus devoir choisir entre style et pudeur, entre confort et élégance, entre visibilité et fidélité à soi.
Et je suis là pour ça. Pour proposer une alternative. Pour créer avec toi un nouvel imaginaire. Un dans lequel tu n’aurais plus à t’excuser d’être différente. Un où la féminité serait plurielle, profonde, nuancée, respectée.
Vers une nouvelle narration de la beauté
Si on arrêtait de croire que la beauté, c’est ce qu’on montre ? Et si on décidait que la beauté, c’est aussi ce qu’on incarne, ce qu’on préserve, ce qu’on choisit de garder pour soi ?
Je veux vivre dans un monde où une jeune femme voilée, qui s’habille large, sans maquillage, puisse être perçue comme belle, forte, inspirante. Un monde où la pudeur n’est plus marginalisée, mais célébrée. Où chaque femme pourrait écrire sa propre définition de l’élégance.
Et je suis convaincue que ce changement commence par des petites choses. Que ce soit un mot, un vêtement, un regard différent sur soi.
Ce que tu peux faire, dès maintenant
Tu n’as pas besoin d’attendre d’être “prête” pour affirmer ta voix. Commence par observer ce que tu consommes. Quels récits tu laisses entrer dans ta vie ? Quels modèles tu suis ? Est-ce qu’ils te ressemblent vraiment ? Est-ce qu’ils t’élèvent ou t’oppressent ?
Et entoure-toi de récits alternatifs. De marques, de comptes, de livres, de films, de podcasts qui te parlent vraiment. Tu verras : tu n’es pas seule. Il y a tout un mouvement de femmes qui, comme toi, veulent autre chose.
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