Les petites femmes méritent d’être enfin vues
Quand on parle de « mode inclusive », les campagnes publicitaires et les marques mettent souvent en avant la diversité des morphologies, mais en réalité… l’inclusivité s’arrête trop souvent aux grandes tailles. Et toi, qui mesures 1m45, 1m50 ou 1m58, où est ta place ?
Si j’ai créé Maison Yuna, c’est parce que je n’en pouvais plus de me voir et nous sentir « invisibles » dans un monde de vêtements pensés pour une silhouette qui n’est pas la nôtre.
Aujourd’hui, j’aimerais qu’on parle de cette invisibilisation silencieuse : pourquoi l’inclusivité doit aussi commencer à la taille 32.
L’illusion de l’inclusivité dans la mode
Un discours qui exclut sans le dire
La mode se félicite d’avoir élargi ses tailles jusqu’au 48, 50, parfois 52. On applaudit ces efforts, bien sûr. Mais pendant qu’on célèbre ces avancées, un autre groupe de femmes continue de rester dans l’ombre : les petites tailles.
Et pourtant, ce n’est pas une minorité. En France, la taille moyenne des femmes tourne autour de 1,62 m, et selon l’Étude nationale nutrition santé (ENNS), plus d’une femme sur trois (36,2 %) mesure moins de 1,60 m. Autrement dit, les petites tailles ne sont pas une niche : elles représentent une réalité massive que la mode devrait prendre en compte quand elle parle d’inclusivité.
Le problème concret des femmes petites
Si tu fais partie de ces femmes, tu connais sans doute cette frustration :
Les pantalons qu’il faut toujours faire reprendre car ils traînent au sol.
Les manches trop longues qui avalent tes poignets.
Les robes amples qui, au lieu d’élancer ta silhouette, t’écrasent complètement.
Résultat : tu te sens obligée de dépenser plus, en retouches ou en surconsommation, juste pour t’approcher d’un vêtement qui te convient à moitié.
Pourquoi la taille 32 est une question d’inclusivité
La mode devrait refléter toutes les réalités
Quand une marque prétend être inclusive mais commence seulement au 36, elle envoie un message implicite : « les corps en dessous de cette taille ne comptent pas ».
Et ça, ça fait mal. Parce que derrière une taille, il y a une femme. Avec sa vie, ses valeurs, ses envies de s’habiller dignement et élégamment.
Ce n’est pas une question de minceur
On confond souvent la taille 32 avec une silhouette « ultra-mince ». Mais en réalité, de nombreuses femmes petites portent cette taille sans chercher à rentrer dans un stéréotype. Elles n’ont pas choisi d’avoir une ossature fine. Elles existent, tout simplement.
Alors pourquoi devraient-elles se sentir coupables de ne pas trouver un pantalon qui ne glisse pas sur leurs hanches ?
Le poids émotionnel d’un vêtement qui ne tombe pas bien
Je veux être transparente avec toi : ce combat est aussi personnel. Je me souviens d’un jour où j’avais trouvé une jupe magnifique en photo. Enfilée sur moi, elle ressemblait à une nappe trop grande. J’ai passé la soirée à tirer dessus, à l’ajuster, à essayer de me convaincre que « ça allait ».
Spoiler : j’ai complètement détruit la jupe en question…
Mais au fond de moi, je me sentais invisible. Comme si je n’avais pas le droit de briller juste parce que je ne faisais pas la « bonne taille ».
Et je sais que tu as déjà vécu ça. Ces regards qui disent « ça flotte un peu, non ? » ou ces vendeuses qui te proposent d’aller « plutôt au rayon ado ».
C’est injuste. Parce que ton corps mérite autant de reconnaissance que n’importe quel autre.
Ce que Maison Yuna veut changer
Penser les vêtements à partir des petites tailles
Chez Maison Yuna, je refuse de considérer la taille 32 comme une « option ». C’est un point de départ.
Quand je conçois un pantalon ample, je l’imagine d’abord sur une femme petite. Je regarde comment il tombe, comment il allonge la silhouette sans la tasser, comment il reste élégant même avec des baskets.
Ensuite, j’adapte vers les tailles supérieures. Pas l’inverse. Parce que tu n’es pas une déclinaison réduite d’une autre morphologie : tu es une femme entière, avec tes propres besoins.
Des coupes qui respectent ton corps et ta pudeur
Je sais que beaucoup de femmes petites musulmanes vivent une double contrainte : trouver un vêtement qui respecte la pudeur tout en restant adapté pour leur morphologie.
Trop souvent, les vêtements dits « modestes » sont coupés très longs et très larges. Résultat : ils écrasent encore plus les petites silhouettes.
C’est pourquoi je choisis des tissus nobles, fluides, avec du tombé, et je retravaille les proportions pour qu’un pantalon ample reste élégant, même sur 1m50.
Pourquoi ce combat dépasse la mode
Un enjeu de dignité
L’inclusivité n’est pas qu’une affaire de style, c’est une question de dignité. Quand une femme ne trouve jamais sa taille, elle finit par intérioriser l’idée qu’elle « ne rentre pas dans la norme ».
Et ce sentiment peut te suivre bien au-delà de l’essayage d’un pantalon. C’est un poids émotionnel qui s’accumule, un rappel silencieux que la société ne t’a pas prévue.
Un message pour les futures générations
Je pense aussi aux jeunes filles qui mesurent 1m47 et qui, dès leurs 15 ans, entendent : « Il n’y a pas ta taille ici. » Quel message leur envoie-t-on ? Qu’elles doivent se cacher ? Qu’elles ne sont pas « suffisantes » ?
Je veux qu’elles sachent qu’il existe une autre voix : la leur compte, leur taille compte, leur style compte.
Comment tu peux agir dès maintenant
Refuse les compromis imposés : si un vêtement ne tombe pas bien, ce n’est pas toi le problème.
Soutiens les marques qui pensent à toi : chaque achat est un vote pour une mode plus inclusive.
Parle de ton expérience : plus nous serons nombreuses à témoigner, plus l’industrie devra réagir.
Et si tu te reconnais dans ce que je dis, sache que Maison Yuna a été créé pour toi. Pour que tu n’aies plus à choisir entre confort, pudeur et élégance.
Conclusion : l’inclusivité commence vraiment ici
Tu n’as pas à t’excuser d’exister dans un corps petit. Tu n’as pas à passer des heures chez la couturière pour que tes vêtements ressemblent vaguement à ce que tu avais imaginé.
Je veux que tu retiennes une chose : l’inclusivité commence à la taille 32, pas après.
Et ensemble, nous pouvons faire entendre cette vérité.
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