Une silhouette longtemps interdite aux femmes
Avant d’être une tendance de mode, le costume a été un symbole de pouvoir. Pendant des siècles, il était réservé aux hommes : veste structurée, épaules affirmées, pantalon taillé au millimètre. Pour les femmes, le vêtement devait souligner la taille, libérer la jupe, souligner la féminité. Porter un costume était presque un acte de rébellion.
Il faut attendre le début du XXᵉ siècle pour voir apparaître les premières silhouettes féminines en tailleur. Coco Chanel ose dès les années 1920 : elle libère la femme du corset et propose des vestes inspirées de la garde-robe masculine. Mais c’est dans les années 1960 que le tailoring devient un manifeste. Yves Saint Laurent, avec son fameux « smoking » en 1966, bouleverse les codes : une femme en costume devient l’égal de l’homme, une figure d’autorité, de confiance.
Pourtant, cette révolution restait élitiste : les costumes étaient pensés pour des morphologies standardisées, longues et élancées.
Du symbole de pouvoir au vêtement du quotidien
À la fin du XXᵉ siècle, le costume féminin devient un uniforme de travail, presque obligatoire dans certains milieux professionnels. Mais il perd un peu de son aura : trop rigide, trop sérieux, trop « bureau ». Beaucoup de femmes finissent par l’associer à une contrainte.
Puis la mode change. Les années 1990-2000 privilégient le casual, les jeans et les coupes plus décontractées. Le costume, perçu comme vieillot, disparaît peu à peu des garde-robes.
Et pourtant, depuis quelques années, on assiste à un retour en force du tailoring féminin. Mais cette fois-ci, il ne s’agit plus de copier la garde-robe masculine. Le costume devient un terrain de jeu : ample, fluide, décliné en matières légères, il s’adapte à toutes les morphologies et raconte une histoire nouvelle.
Pourquoi le tailoring revient aujourd’hui
Plusieurs facteurs expliquent ce renouveau :
- La quête de confort : après la pandémie, nous avons toutes appris à privilégier des vêtements pratiques et agréables à porter. Le tailoring moderne s’éloigne du rigide pour s’ouvrir à des tissus souples, respirants.
- La redéfinition du pouvoir : aujourd’hui, une femme en costume ne cherche plus à « ressembler à un homme », mais à exprimer sa force à sa manière. Le tailoring se décline en oversize, en couleurs inattendues, en coupes adaptées aux petites tailles.
- L’essor de la mode inclusive : on parle davantage des morphologies oubliées par la mode, et le tailoring n’y échappe pas. Les marques commencent à proposer des pantalons ajustés en longueur, des vestes moins longues, et des ensembles pensés pour différentes silhouettes.
- Un écho culturel : comme le Y2K a ressuscité la nostalgie des années 2000, le tailoring réactive une histoire : celle des femmes qui ont dû se battre pour porter ce vêtement, et qui aujourd’hui en font un symbole d’émancipation contemporaine.
Le tailoring et les petites tailles : un défi encore actuel
Si tu mesures entre 1m45 et 1m60, tu sais à quel point il est difficile de trouver un costume qui tombe bien. Les pantalons traînent au sol, les vestes paraissent trop longues, les épaules disproportionnées. Résultat : tu finis souvent par abandonner l’idée, ou tu dois payer des retouches coûteuses.
Je le sais, parce que je l’ai vécu moi aussi. En tant que femme de petite taille, j’ai souvent rêvé de porter un ensemble élégant qui m’allonge sans m’écraser. Mais le marché ne pense pas à nous.
C’est là que Maison Yuna intervient : réinventer le tailoring pour les femmes musulmanes modernes et petites, avec des coupes amples, élégantes et adaptées à la morphologie réelle. Pas besoin de choisir entre pudeur et style, entre confort et sophistication.
Quand l’ampleur devient un atout
Un des préjugés les plus courants : « Si tu portes un pantalon large ou une veste oversize, tu vas paraître encore plus petite. » En réalité, c’est faux. Tout dépend des proportions et des lignes de coupe.
- Un pantalon large avec la bonne longueur peut allonger la jambe.
- Une veste légèrement structurée à la taille peut affiner la silhouette.
- Des matières fluides évitent l’effet « sac » et apportent du mouvement.
Le tailoring moderne a compris cela : il ne s’agit plus de « cacher » le corps derrière une armure, mais de créer de l’harmonie.
Le tailoring et la pudeur : un dialogue naturel
Ce qui me touche le plus, c’est de voir comment le tailoring rejoint naturellement les valeurs de pudeur. Une veste longue qui couvre les hanches, un pantalon fluide qui ne moule pas la jambe, un tombé élégant qui laisse respirer le corps : tout cela correspond parfaitement à une approche vestimentaire respectueuse et consciente.
Mais la différence avec les costumes classiques, c’est que nous n’avons pas besoin de sacrifier le confort. Les tissus éthiques, respirants, les coupes pensées pour des femmes actives, transforment le costume en allié du quotidien.
Le tailoring, entre héritage et futur
Ce retour du costume féminin n’est pas seulement une tendance : c’est une réappropriation de l’histoire.
Pendant longtemps, le costume était un outil pour se conformer aux codes masculins du pouvoir. Aujourd’hui, il devient l’expression d’une féminité affirmée, moderne et inclusive.
Chez Maison Yuna, je veux prolonger ce mouvement :
- Des pantalons larges adaptés aux petites tailles.
- Des vestes amples qui structurent sans contraindre.
- Des matières haut de gamme, choisies pour leur confort et leur éthique.
Parce que chaque femme mérite un tailoring qui lui ressemble.
Conclusion : réinventer le costume pour nous
Le tailoring féminin n’est pas qu’un retour de mode. C’est une manière de dire :
« Nous avons hérité d’un vêtement qui nous était interdit. Aujourd’hui, nous le faisons nôtre. »
Si tu es petite, active, moderne, attachée à la pudeur et au confort, sache que le tailoring peut aussi être pour toi. Pas besoin de choisir entre élégance et authenticité.
Si tu veux suivre cette aventure et découvrir comment Maison Yuna réinvente le tailoring pour les petites silhouettes.
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