Tu l’as sûrement déjà ressenti. Ce moment où tu ouvres ton placard, non pas seulement pour choisir un haut ou un pantalon, mais pour décider comment tu vas exister dans le regard des autres aujourd’hui. Pour beaucoup, le vêtement est un simple choix esthétique ou pratique. Mais pour nous, femmes musulmanes, modernes, petites, souvent invisibilisées, c’est bien plus que ça.
Je me suis longtemps demandé pourquoi il était si compliqué de trouver des vêtements qui me ressemblent, qui parlent de moi, sans me trahir. Pourquoi, dans les boutiques, tout semble pensé pour un seul type de corps, un seul type de style, un seul récit ?
En réalité, ce que nous portons raconte une histoire. Celle de notre culture, de notre foi, de nos choix. Et refuser de se fondre dans un moule étroit, c’est déjà une forme d’émancipation.
La neutralité française : un mythe qui invisibilise
En France, on aime se vanter de la neutralité. Mais cette « neutralité » est souvent une norme déguisée. Une norme blanche, occidentale, laïque, où la différence dérange, où la pudeur est suspecte et où la modernité semble incompatible avec la foi.
Quand une femme porte un vêtement ample, un hijab ou une tenue modeste, on l’infantilise, on la juge, on la renvoie à un imaginaire dépassé. Pourtant, ces vêtements peuvent être des choix puissants, conscients, alignés avec qui elle est.
Dans ce contexte, affirmer une esthétique modeste, élégante et ancrée dans ses valeurs, c’est résister à une injonction invisible. C’est dire : “Je n’ai pas besoin de me dévoiler pour exister.” C’est reprendre possession de son image, de son espace, de sa narration.
Le vêtement, un terrain d’expression culturelle
Dans de nombreuses cultures, le vêtement a toujours eu une dimension identitaire forte. Il incarne l’appartenance, le respect des anciens, la beauté intérieure, la pudeur, la joie, le lien à la terre.
Mais dans l’imaginaire collectif français contemporain, ces vêtements sont souvent réduits à des signes d’oppression ou de communautarisme. On oublie qu’ils sont aussi, et surtout, des choix d’harmonie avec soi, avec sa foi, avec son histoire.
Quand tu portes un pantalon ample, pensé pour ta morphologie, respectueux de ton confort et de ta pudeur, tu n’es pas seulement “bien habillée” : tu occupes une place que la mode classique refuse trop souvent de te laisser.
Être petite, être voilée, être visible
Quand on mesure entre 1m45 et 1m60, les vêtements standardisés deviennent un casse-tête. Trop longs, trop larges, pas pensés pour notre stature. Et quand en plus, on cherche des coupes amples qui respectent nos valeurs, c’est double peine.
Et si, au lieu de chercher à “rentrer dans la norme”, on changeait les règles du jeu ?
Chez Maison Yuna, j’ai voulu créer une marque qui pense à toi. À ta taille, à ton style de vie, à ta sensibilité. Une marque qui dit : tu as le droit d’exister telle que tu es. Pas “malgré”, mais “grâce à” ta différence.
Une nouvelle narration de la féminité
Porter un vêtement qui te respecte, ce n’est pas un détail. C’est une manière de dire que ta pudeur, ton histoire, ta morphologie, méritent qu’on les prenne en compte.
Tu n’as pas à choisir entre confort et élégance, entre foi et modernité, entre discrétion et audace. Tu peux tout être à la fois. Et c’est cette conviction qui guide Maison Yuna à chaque étape : du choix des tissus à la coupe, du storytelling aux visuels.
S’habiller pour se retrouver
J’aimerais que tu te sentes libre. Libre de marcher, de respirer, d’agir, sans devoir ajuster tes vêtements à chaque pas. Libre d’entrer dans une pièce en te sentant pleinement toi, pas déguisée, pas contrainte.
Parce qu’au fond, bien s’habiller, c’est se réconcilier avec soi. Ce n’est pas un luxe. C’est un besoin.
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